Welcome to Fiji

Publié le par Voyage du catamaran Lifou

Fiji islands, la grande ile du nord Vanua Levu, port de Savusavu.

Aux Fiji, l’administration est un peu pointilleuse, en tout cas c’est la réputation qu’elle a avant qu’on arrive. Il faut s’annoncer au minimum 48 heures avant d’arriver par fax ou par email, il faut envoyer le formulaire C2C. Sinon l’amende à l’arrivée est plutôt salée. Les customs officiers ont la réputation de ne faire preuve d’aucune souplesse. Il faut donc garder les preuves de l’envoi, et le mieux est de le faire plusieurs fois. Ensuite il faut absolument éviter d’arriver en dehors des heures ouvrables et pendant les dimanches et jours fériés sinon, des extras fees sont facturés. Ensuite  il faut demander un cruising permit pour se balader dans l’archipel (plus de 300 iles), et enfin il faut indiquer clairement sa route, les iles visitées, même les heures prévues d’arrivées et le temps que l’on compte rester. Les boissons alcoolisés et cigarettes sont taxées ne sont autorisés que quelques litres par personne.  De même il semble que tout se fasse plus facilement et simplement dans les petits ports d’entrée qu’à Suva (la capitale), on a donc décidé d’arriver à Savusavu (c’était en plus sur notre route en venant de Futuna).

L’administration Fidjienne a réussi à mettre en place un processus parfaitement adapté pour l’accueil des « voiliers ». En effet, nous sommes très respectueux des règles, extrêmement précis quant à nos déplacements, nos lieux de mouillages, nous maitrisons parfaitement bien les aléas météorologiques et les pannes techniques du bateau, et enfin s’est bien connu il ni a pas de réserve d’alcool à bord. Bref pas de quoi se faire du souci en avance.

Voilà pour la théorie, en pratique tout est vrai, mais sans excès. Les officers sont charmants et font leur métier sans plus de zèle qu’ailleurs, du moment que l’on connait les règles et qu’on les applique…… en façade !

 

Savusavu

Nous arrivons donc à l’entrée de Savusavu le mardi matin 18 octobre à 13H. Copra Shed Marina est très bien organisé, après un échange à la VHF, un boy est là pour nous aider à amarrer le bateau à une bouée, les health, custom, immigration et quarantine officiers sont prévenus, ils viendront cet après-midi nous devons rester à bord en les attendant. Parfait. A 16 heures tout est réglé ; on a surtout parlé rugby, dimanche c’est la finale et tous supportent la France.

La première descente à terre est toujours un moment attendu avec impatience, on prend la « température » du nouveau pays. Pour le coup on n’a pas été déçu. A se demander si on est bien arrivé aux Fiji, la ville de Savusavu est complètement indienne. Les boutiques, la musique, les enseignes, et bien sur les gens, tout est indien. Nous nous attendions à voir des rugbymem à chaque coin de rue et on croise des petits hommes fluets, on s’attendait à de solides  « madames » mélanésiennes, et ce sont de petites femmes en saris colorés ornés de bijou clinquants.

 Marché 2 Curry

Finis les youkoulélé, c’est de la musique indienne, devant les restaurants cela sent le curry, et les compagnies de bus s’appellent « Vishnu Holding Limited » ou « Dalip Chand and Son LTD », et bien sur les gens parlent Indy, mais aussi Fidjien et Anglais. Si on n’avait pas été averti on aurait pu croire à nouveau à une erreur de navigation. Un belle, une de celle qui reste dans l’histoire, comme  celle de « ce crétin de Christophe Colomb, qui croyant arriver aux Indes à découvert l’Amérique ! ».

 

Bus 1

 

Bon c’est encore un coup des anglais !

Fiji est devenu colonie anglaise en 1874, comme toute colonie (et pas seulement les anglaises), un des objectifs principaux étaient de créer une richesse économique, à l’époque basée sur les plantations et en particuliers ici la canne à sucre. Les fidjiens n’étaient pas assez nombreux pour répondre aux besoins de main d’œuvre des colons anglais, ils prirent donc la décision d’importer de la main d’œuvre, la vie en Inde était déjà difficile à l’époque surtout pour les membres des castes inférieurs. Les anglais ont réussi à convaincre 60'000 personnes entre 1879 et 1916 à immigrer aux Fiji. Bien sur temporairement un contrat de travail de 5 ans et une promesse de rapatriement au maximum dans les 5 années suivant la fin du contrat! Cool ! Beaucoup sont évidemment restés, maintenant bien installés ils représentent 45% de la population, et sont une vraie force économique ; commerces, industries, transports sont tenus par des indiens. Les Fidjiens d’origines, sont mieux représentés dans l’administration, et sont installés en dehors des villes.

Marché 1 DSCF0038

Les Fiji sont devenus indépendants en 1970. Une des raisons du coup d’état des années 1990, était d’être sûr que les indiens ne prendraient pas le pouvoir aux Fiji. La nouvelle constitution réserve les sièges de président, premier ministre et chef de la Police a des Fidjiens. De même 36 sièges au parlement sont pour les Fidjiens d’origine, 22 pour les indiens et 8 pour les autres ….

Mercredi 26 octobre c’était Diwali day, un jour férié, une fête traditionnelle en Inde.

Diwali 1   Diwali 2

La veille nous sommes allés en bus à Labassa, la capitale de l’ile du nord (Vanua Levu). 3 heures de bus aller, 3 heures de bus retour pour 85 km goudronné ! Le voyage est un enchantement côté ouest c’est de la forêt tropicale descendant jusqu’à la mer, partout des manguiers, bananiers, plantations de cocos, les terrains sont bien entretenus et fleuris. Coté est des plateaux un peu plus sec, c’est là que sont les plantations de cannes à sucres. A Labassa, il y a un monde fou, c’est le dernier jour pour les achats avant Diwali, les boutiques sont décorés et font des « soldes exceptionnelles ».

 Shoping 2  Shoping 3

Les gens achètent nourriture, cadeaux et feux d’artifices. On en profite pour faire aussi un peu de shopping ! Un appareil photo  pour remplacer le nôtre qui vient de lâcher, des tuppewares, un peu de matériel de bricolage, et bien sur quelques fringues et chaussures.

Shoping 1 Shoping 0

 Sur l’esplanade des bus en fin d’après-midi c’est la ruée.  On trouve finalement le bus, déjà bondé ! Les gens se tassent un peu plus et on trouve deux petites places à 4 sur la banquette de gauche avec un papy et sa petite fille. Après une conversation minimale due à un anglais sommaire et au bruit du bus, le vieil homme descend à mi- parcours ayant rejoint son village et nous quitte avec des poignées de mains pleines d’émotion….

Bus 3 Bus 2

Diwali day est un jour férié, calme plat dans SavuSavu, car c’est une fête familiale et religieuse (genre Noël) avec comme seuls débordement des tirs de pétards et de feux d’artifice pendant la soirée et une bonne partie de la nuit. C’est une fête de la lumière, les maisons sont illuminées autant par les guirlandes électriques que par les lampes à huile, à partir du 26 octobre et peut-être jusqu’à Noel…

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