Encore rien sur les Marquises

Publié le par Voyage du catamaran Lifou

Et oui, nous avons eu des relances, des mails, des questions, il y a des attentes insatisfaites. Difficile, un texte sur les Marquises sera forcément réducteur. Ce fut aussi le cas pour nos autres étapes, nous en sommes conscients.

Donc tant pis pour nos scrupules, tant pis pour le coté parcellaire et anecdotique, ce sera un échantillon de notre vie aux Marquises, sans prétention d’en faire ni un guide touristique, ni un guide de voyage.

Après une dizaine de jours à la « capitale », nous avions besoin d’un peu de « campagne ». La baie D’Hakatea à 5 miles à l’ouest sera notre campagne du week-end. Je vais éviter les superlatifs et les clichés, de toute manière ici le moindre m2 de terrain et un émerveillement pour l’œil. Et quelques photos feront plus l’affaire que de grandes descriptions.

Nous partons avec Olivier et Clara, des amis que nous avons rencontré « en ville », ils travaillent tous les deux à l’hôpital et sont arrivés il y a un mois de métropole. Ils étaient enthousiastes à l’idée de venir sur Lifou pour visiter depuis la mer.

Pendant cette courte navigation nous avons le temps d’admirer l’iroquois d’un Wahoo de 2 mètres qui est passé le long du bateau, et a eu la bonne idée de ne pas mordre notre ligne de traine. Puis quelques ailerons de requins, et enfin à l’entrée de la baie un banc d’Orques pygmées.

Pour la baie regardez les photos, pour aider à passer le mois de novembre elles ne peuvent qu’avoir un effet thérapeutique !

 



La baie est idéale pour se promener en kayak, pas une vague, pas de vent, et la bonne taille pour se rendre d’un point à l’autre de la baie. Le snorkelling est magnifique.

A terre on peut remonter le long d’une rivière, pour rejoindre après deux heures de marche une cascade magnifique, soit disant la troisième plus grande au monde, 600 m de dénivelé. 

On mouille le dinghy dans la rivière, juste derrière la plage.  Un homme nous attend au bout de la plage, « kao ha », on se présente,  il s’appelle Mai (on prononce toutes les lettres donc « Mahi »), « Venez boire un café avant la promenade », le contact est chaleureux, ici comme partout aux Marquises, la chasse, la pêche, les cultures et les promenades à pied à cheval et en bateau sont les sujets de conversation favoris et pour nous des perspectives d’activités futures.

On avance dans le village, les petites maisons avec jardins plein de fleurs et fruits nous ravissent. Un homme âgé m’interpelle, « Tu connais les panneaux solaires ? », on va voir, ses panneaux sont en alarmes et ici pour avoir le dépanneur c’est quasiment mission impossible.  Il n’a pas la documentation technique ni la clef pour ouvrir le boitier, quelques contrôles basiques, fusibles et connexions électriques. Rien de choquant.

Il m’informe qu’il a la lumière, le congélateur mais pas les prises électriques (donc pas le téléphone ni la télévision !).  Je lui dis que je repasserai  dans l’après-midi avec quelques outils.


On traverse les champs et les plantations de cocotiers, puis la forêt. Odile traine un peu, ce n’est pas son habitude, mais la pauvre à eu une mésaventure. Voici sa version :

«  Oups l’autre matin j’ai raté le quai en voulant sauter à terre avant d’avoir attaché l’annexe. Résultat des courses, 1 bain dans le port, la honte !! Et le pied droit dans les oursins.  Aiee,  j’ai pensé à Léo sur ce coup-là !! Et sa mésaventure à Lipari !!

 



J’ai eu droit aux conseils éclairés des spécialistes du quai :

1-      Il faut pisser dessus. Je passe.

2-      Il faut mettre le pied 30 min au dessus de la flamme

3-      Il faut supporter la chaleur. J’ai tenté, j’ai 1 brulure au 2° degré en plus de mes épines d’oursins.

4-      Nos copains infirmiers sont arrivés au bateau avec 1 gel à mettre sous le pied, c’était 1 laxatif à étaler sous le pied, cherchez l’erreur !!

5-      Il faut faire 1 bain de pieds au jus de citron. J’ai pris du vinaigre balsamique, par flemme de presser les citrons, mais ça fait aussi mal sur les diverses coupures.

Bon, avec tout ça je peux quand même naviguer le jour même et faire une balade le lendemain….»



Avec des épines d’oursin plein le pied, je ne lui en veux pas, on reviendra pour aller jusqu’à la cascade. On redescend, j’aurai comme cela le temps de passer pour régler le problème électrique.  A la sortie de la forêt, je cherche mes lunettes de soleil, perdues, j’ai horreur de perdre mes lunettes…  Je remonte tout le chemin, je cherche à l’aller et au retour rien. Tant pis, mon souvenir du bol d’or 2009 fera surement plaisir à un Marquisien !

Du coup, il se fait tard, je propose d’installer une rallonge depuis le congélateur jusqu’à la télévision, incroyable cela ne marche pas, après plusieurs essais infructueux, la femme me dit que le congélateur est sur 110volt ! Raté. Je leur promets que je repasserai la semaine prochaine, c’est tellement beau que l’on a de toute manière prévu de revenir. En remerciement il m’offre un régime de banane et des pamplemousses. Les autres sont passés dire au revoir à Mai qui leur a offert des ananas, avec ce que l’on a déjà ramassé en se baladant, on ne va pas manquer de fruits.

Voici le moment de notre jeu, (toujours le mettre en fin de texte pour limiter le nombre de gagnant !)

Sur la photo suivante  Odile, est ravie de notre « panier » de fruits. Le jeu consiste donc à identifier toutes les variétés.


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